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guerre économique - Page 3

  • Quand les Etats-Unis vassalisent la France...

    Vous pouvez ci-dessous découvrir un entretien passionnant avec Christian Harbulot, réalisé par Edouard Chanot et diffusé le 21 novembre 2018 sur Sputnik, dans lequel il évoque la vassalisation de la France par les États-Unis. Directeur de l’École de guerre économique et spécialiste de l'intelligence économique, Christian Harbulot a récemment  publié Fabricants d'intox (Lemieux, 2016) et Le nationalisme économique américain (VA Press, 2017).

     

                                    

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  • Une guerre qui ne dit pas son nom...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque les sanctions économiques prises par les États-Unis ou à leur instigation... Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017) et L'écriture runique et les origines de l'écriture (Yoran, 2017).

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    Alain de Benoist : « Les sanctions économiques ? Une guerre qui ne dit pas son nom… »

    Dès qu’un pays pose problème, on évoque désormais des « sanctions internationales », lesquelles s’apparentent de plus en plus à des sanctions américaines. Mais quels sont, exactement, le sens et la légitimité de cette politique de sanctions ?

    La politique des sanctions n’est pas une politique. C’est une forme de guerre, qui n’utilise que des moyens « pacifiques » contribuant à brouiller la frontière entre la guerre et la paix. Tout comme le blocus, dont les sanctions constituent la forme moderne, cette guerre s’apparente à la guerre maritime, toujours privilégiée par les puissances thalassocratiques – l’Angleterre autrefois, les États-Unis aujourd’hui –, qui est également une guerre commerciale ou économique : la « guerre au commerce », qu’on appelait autrefois la « guerre de course ». C’est une guerre « totale », non seulement parce qu’elle rejette la distinction classique entre combattants et non-combattants, mais aussi parce qu’elle s’appuie le plus souvent sur une théorie de la guerre « juste », qui assimile l’ennemi à un criminel ou à un délinquant.

    La stratégie navale, on le sait, diffère profondément de la stratégie terrestre. Sur terre, la guerre oppose classiquement des armées étatiques sans viser les personnes civiles, qui ne sont pas traitées en ennemis aussi longtemps qu’elles ne participent pas aux hostilités. La guerre maritime, elle, ne se réduit pas à une confrontation entre marines ennemies ni même entre militaires. Elle ne vise pas seulement les combattants, mais aussi les civils. Elle ne distingue pas, non plus, entre le front et « l’arrière ». Les notions de blocus, de droit de prise, de butin, de capture, qui permettent de s’emparer des propriétés privées de l’ennemi, sont des notions spécifiques de la guerre navale, qui frappe indistinctement toute la population ennemie, tous les ressortissants de l’État belligérant sans distinction d’âge ou de sexe, mais aussi toute société privée ou État neutre qui pourraient être en relation avec l’ennemi ou l’aider à tourner les sanctions.

    Les sanctions de Donald Trump contre Téhéran, par exemple, visent aussi les puissances européennes qui continuent à commercer avec l’Iran, car elles n’ont aucune raison de s’associer à la décision états-unienne de sortir de l’accord nucléaire qui avait été conclu avec ce pays. C’est l’un des traits les plus caractéristiques des sanctions : elles ne reconnaissent pas la neutralité ; quiconque refuse de soutenir les sanctions décrétées par le sanctionneur est pareillement sanctionné à son tour.

    On remarque aussi que les « sanctions » aboutissent généralement à un renforcement des pouvoirs en place plutôt qu’à leur affaiblissement. Ne serait-il pas plus sage, voire plus efficace, d’en revenir à une diplomatie plus traditionnelle ?

    La politique des sanctions, encore une fois, n’est pas une forme de diplomatie mais une forme de guerre. Elle intervient lorsque la diplomatie a abdiqué. Les sanctions visent à provoquer à la fois des effets physiques (la pénurie, l’appauvrissement, la désorganisation de l’économie, l’impossibilité d’exporter ou d’importer) et des effets psychologiques (faire monter le mécontentement dans la population de façon à ce qu’elle fasse pression sur son gouvernement). Cette stratégie repose sur le double postulat que les populations sont vulnérables, car elles dépendent de l’extérieur pour leurs approvisionnements et leurs débouchés, et qu’elles sont en mesure d’influencer leurs dirigeants. Le premier postulat est exact, le second ne l’est pas. Dans la majorité des cas, la population ainsi maltraitée fait porter la responsabilité de son sort sur l’auteur des sanctions et tend plutôt à faire corps avec son gouvernement : au lieu de provoquer la scission entre les dirigeants et les dirigés, les sanctions tendent à les rapprocher. On assiste alors seulement à un durcissement de la situation.

    Le cas des sanctions européennes contre la Russie, pour cause « d’annexion » de la Crimée est intéressant, sachant que la Russie a ensuite pris d’autres sanctions contre les premiers sanctionneurs. Logique infernale ?

    Les États-Unis sont les spécialistes des sanctions : contre l’Iran, contre la Russie, contre la Chine, contre la Corée du Nord, contre le Venezuela et j’en passe. Ces sanctions prennent souvent la forme de l’embargo, qui est aussi un équivalent moderne du blocus. Elles peuvent être de diverses natures (commerciales, financières, économiques, militaires, administratives, technologiques ou purement symboliques) et avoir les motifs les plus différents. Elles n’impliquent pas nécessairement un affrontement idéologique mais sont, évidemment, conformes à la politique étrangère états-unienne : la Russie est sanctionnée pour avoir rendu la Crimée à la Russie conformément au vœu de ses habitants, tandis qu’Israël est libre d’occuper depuis plus de trente ans le plateau du Golan à seule fin d’assurer sa sécurité.

    Les Américains se sont aujourd’hui engagés, avec la Chine et la Russie notamment, dans une absurde spirale de sanctions et de contre-sanctions devenue le principal mode de relation entre anciens partenaires devenus rivaux. Les sanctions ne laissent apercevoir aucune solution aux problèmes de sécurité du continent européen, car ce sont par définition des mesures déterritorialisées. « L’histoire des puissances commerciales offre des cas typiques de politique non territoriale », écrivait déjà Friedrich Ratzel, précurseur de la géopolitique. La mondialisation est, elle-même, une « maritimisation ».

    Le 25 novembre 2016, Jacques Attali déclarait, dans Marianne : « J’ai prophétisé, il y a près de quatorze ans, l’avènement d’un monde nomade, et je crois que celui-ci prend enfin forme. Les puissances thalassocratiques prennent leur revanche sur les puissances continentales, et tout l’enjeu va être pour la France de se mouvoir dans ce nouvel univers. » Nomadisme commercial ou enracinement continental : c’est tout l’enjeu, en effet.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 29 septembre 2018)

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  • Penser la guerre économique...

    Les éditions VA Press viennent de publier un ouvrage d'Olivier de Maison Rouge intitulé Penser la guerre économique - Bréviaire stratégique. Avocat, Olivier de Maison Rouge est spécialiste des questions juridiques liées à l'intelligence économique et au secret des affaires.

     

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    " Ouvrage précis et tout à la fois concis de stratégies de guerre économique, il a été élaboré selon un chapitrage pertinent déclinant des thématiques et idées forces constituant un ensemble cohérent de lecture des enjeux géostratégiques contemporains.

    Ce faisant, à la manière de Sun Tzu, auteur de l’Art de la guerre, mais également en hommage à Hervé Coutau-Bégarie, il réunit un condensé de pensées, extraits et maximes constituant autant de leçons stratégiques, tant économiques que juridiques ou militaires, précédé d'une introduction faisant un état des lieux et une mise en perspectives des affrontements commerciaux et opérations d’influence.

    Les citations d’auteurs destinées à dessiner ce bréviaire d’intelligence économique et stratégique sont issues de lectures éclectiques, tout à la fois littéraires, doctrinales, universitaires, engagées, religieuses, … formant un enseignement affûté.

    A l'usage de toute personne intéressée de détenir les clés de compréhension de la compétition économique globale et les jeux de puissances géo économiques. Les citations reprises donnent en quelques mots ou phrases, une compréhension simple mais tout à la fois pertinente des mécanismes de lutte économiques à travers des permanences, notamment historiques et humaines. "
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  • Le nationalisme économique américain...

    Les éditions VA Press viennent de publier un essai de Christian Harbulot intitulé Le nationalisme économique américain. Introducteur en France, au début des années 90, de l'intelligence économique et fondateur de l’École de Guerre Économique, Christian Harbulot a récemment  publié Fabricants d'intox (Lemieux, 2016).

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    " Le nationalisme économique était considéré jusqu’à présent comme une pensée archaïque en voie de disparition. Donald Trump a relancé le débat en dénonçant les excès commis par des pays concurrents comme la Chine, le Japon ou l’Allemagne. Le Président des Etats-Unis prône un recours au protectionnisme pour protéger le maintien de l’emploi sur le territoire américain. La remise en cause des traités commerciaux ouvre une nouvelle ère de la mondialisation des échanges. La guerre économique n’est plus à exclure dans les confrontations économiques du XXIe siècle. Afin de mieux cerner ce renversement de situation, l’Ecole de Guerre Economique a retracé le cheminement de la pratique du nationalisme économique dans l’Histoire de la nation américaine. Il apparaît clairement que le libéralisme est d’abord un discours et non une ligne de conduite permanente qui différencie les partisans du libre-échange des souverainistes de tout bord. Les pouvoirs exécutifs qui se sont succédé à la Main Blanche ont eu comme priorité absolue de bâtir une économie en adéquation avec leur recherche de puissance sur la scène internationale.

    Cet ouvrage est une grille de lecture des décisions politiques prises par les Etats-Unis dans l’optique d’un accroissement de leur puissance par le biais économique."

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  • Les habits neufs de l'impérialisme...

    Les éditions Eska viennent de publier le neuvième numéro de la revue Sécurité globale dont le dossier est consacré aux "habits neufs de l'impérialisme", avec des contributions, notamment, de Xavier Raufer, d'Hervé Juvin, de Christian Harbulot et de Bruno Racouchot...

     

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    Au sommaire :

    À propos de la parution d’ Une France soumise. Les Voix du refus, par Georges Bensoussan

     

    Champ criminologique

    Prévenir la récidive : une expérience dans l’agglomération du Saint-Quentinois

    Le recours aux bombes artisanales (explosives ou incendiaires) en France : une dangereuse évolution

     

    Dossier : Les habits neufs de l’impérialisme

    Les habits neufs de l’impérialisme : pourquoi ? Comment ?, par Xavier Raufer

    De la lutte anticorruption au capitalisme du chaos, huit thèses sur une révolution du droit, par Hervé Juvin

    Géopolitique du droit américain : dernières nouvelles du front extérieur, par Oliver de Maison Rouge

    La conquête du monde immatériel, par Christian Harbulot et Nathalie Grasselli

    Cyberespace, nouvelles menaces et nouvelles vulnérabilités, par Philippe Muller Feuga

    L’Entreprise, acteur de la sécurité nationale, par Bertrand Pauvert

    Penser l’influence dans les rapports de force de la guerre économique : de la compétition aux manœuvres criminelles, par Bruno Racouchot

     

    Rubriques et chroniques

    Pangloss au paradis ?

    Pierre Manent et les Tontons Flingueurs

    Faits & Idées

     

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  • Tour d'horizon... (125)

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    Au sommaire cette semaine :

    - dans Communication & Influence, Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, revient sur l'influence en tant qu'arme dans la guerre économique...

     Penser l’influence dans les rapports de force de la guerre économique

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    - sur Centurie News, Laurent Ozon évoque la notion d'immunité, qui, au travers son rôle central en biologie comme en psychologie évolutionniste, pourrait être considérée comme la clé de lecture des marqueurs politiques et idéologiques dans les sociétés occidentales...

     

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